Les banquiers sont comparables à des paquebots : majestueux quand ils naviguent sur une mer calme et assurée, chahutés sous la brise un peu forte, pitoyables dans le naufrage. Mais, alors que nombre d'épaves gisent au fond des mers, eux, il faut toujours les renflouer !
A noter : depuis la crise de 1929 et les défenestrations de banquiers, on les enferme souvent dans des tours climatisées dont les ouvrants sont condamnés ; certains (les plus gros) disposent malgré tout d'un parachute (doré).
mercredi 31 mars 2010
Banquet
Les snobs prétendent que celui de Platon est le plus célèbre. Nous l'appelions "Gloutche" dans ma jeunesse et il s'achevait pour certains en déroute éthylique.
Tout évènement heureux devrait se conclure par un banquet (cf Astérix). Voila encore une chose qui semble perdue par la faute de la modernité (qui a bon dos) !
Tout évènement heureux devrait se conclure par un banquet (cf Astérix). Voila encore une chose qui semble perdue par la faute de la modernité (qui a bon dos) !
Ballon
Je le préfère ovale à rond ou petit, blanc et frais au comptoir.
On ne dit plus "elle a le ballon" d'une femme enceinte ; comme quoi il n'y a aucune raison de désespérer !
On ne dit plus "elle a le ballon" d'une femme enceinte ; comme quoi il n'y a aucune raison de désespérer !
lundi 29 mars 2010
Bague
Les academiciens s'entre-dechirent regulierement a propos de l'origine de ce mot tout con : d'aucuns pretendent qu'il est teuton, d'autre hollandais, un troisieme courant pretend qu'il nous viendrait de Laponie !
Une chose est certaine : rares sont les nobles qui n'en arborent pas une, bien doree, avec les armoiries de la maison "prout-prout" sur le chaton. Remarque : les nobles me font marrer (en general).
Bagouze : bague reservee aux nouveaux riches (qui sont rarement nobles)
Une chose est certaine : rares sont les nobles qui n'en arborent pas une, bien doree, avec les armoiries de la maison "prout-prout" sur le chaton. Remarque : les nobles me font marrer (en general).
Bagouze : bague reservee aux nouveaux riches (qui sont rarement nobles)
samedi 27 mars 2010
Bagnolet
Petite bagnole ? Porte, terminus de le ligne 3, centre commercial, Mercuriales (Tour Ponant et Tour Levant de l'architecte oublié Serge Lana - pas Lama ! - construites en 75-77) ; rien de bien folichon !
Badigeon
"Couleur en détrempe à base de lait de chaux, dont on peint les murailles, l'intérieur des églises, etc.", nous indique Alain Rey.
J'actualiserai cette acception par : "Sorte de vernis qui peut conférer à des éléments insignifiants l'illusion de l'importance".
Il est injuste que le verbe "badigeonner" et le terme "badigeonneur" n'aient actuellement qu'un usage limité.
A y réfléchir : ne sommes-nous pas dans une société du badigeonnage ?
J'actualiserai cette acception par : "Sorte de vernis qui peut conférer à des éléments insignifiants l'illusion de l'importance".
Il est injuste que le verbe "badigeonner" et le terme "badigeonneur" n'aient actuellement qu'un usage limité.
A y réfléchir : ne sommes-nous pas dans une société du badigeonnage ?
vendredi 26 mars 2010
Badaud
Un badaud ne badaude pas ; il baguenaude éventuellement. Il s'attroupe. Il n'existe pas de badaude, ce qui prouve que la langue française a encore quelques progrès à faire. Un badaud peut se reconnaitre à son air décontracté, ses mains croisées derrière le dos. Il peut siffloter nez au vent et le regard porté vers la cime des arbres. Mais le vrai badaud est avant-tout grégaire : dès qu'une petite vieille se fait renverser par un bus, ou qu'un flic tabasse un sans-papier, il s'agglutine à plusieurs et se délecte du spectacle.
Baccalauréat
(désuet) Plat populaire d'origine portugaise à base de morue. Jadis, les parents menaçaient les enfants insuffisamment studieux de les priver de manger en disant : "si tu ne travailles pas tu n'auras pas ton baccalauréat".
jeudi 25 mars 2010
@
Erreur funeste : je n'en avais pas vraiment fini avec le "A" dans mon exercice flaubertien. Modernité oblige et dérogation à la série de Gustave, ne pas discourir sur le "@" correspondrait à une ommission fatale.
@ : (que l'on prononce "at" ou bien "arobase", selon) signe cabalistique apparu à la fin du 20ème siècle, permettant d'accéder quasi instantanément, en 2 clics magiques de souris en plastique, au meilleur comme au pire, c'est à dire à la fulgurance ou à la bêtise crasse, à la poésie ou à la pornographie, voire même à ce blog (c'est dire !)
@ : (que l'on prononce "at" ou bien "arobase", selon) signe cabalistique apparu à la fin du 20ème siècle, permettant d'accéder quasi instantanément, en 2 clics magiques de souris en plastique, au meilleur comme au pire, c'est à dire à la fulgurance ou à la bêtise crasse, à la poésie ou à la pornographie, voire même à ce blog (c'est dire !)
lundi 22 mars 2010
Avocats
Sous payes et commis d'office quand il s'agit de defendre les voleurs de poules, ils sont surpayes et compromis d'office pour defendre les vrais voleurs.
Remarque : bonne nouvelle, j'en ai fini avec le "A" !
Remarque : bonne nouvelle, j'en ai fini avec le "A" !
AstronomIe
Discipline proche de la gastronomie : l'une scrute les étoiles dans le ciel, l'autre dans le Guide Michelin !
Aspic
Serpent venimeux dont le gout est repute : cache dans un panier de figues, il mordit a mort la belle Cleopatre. Se dit aussi d'un met entourre de gelee que l'on sert frequemment lors des mariages ; allez savoir pourquoi !
Artistes
Si vous n'en etes pas un, il vous est impossible de les comprendre. Si vous en etes un, vous etes obligatoirement incompris. Etres indispensables a la beaute de la vie (contrairement aux agents immobiliers)
dimanche 21 mars 2010
Architecture
(poursuite de l'exercice flaubertien)
"L'architecture est une chose trop sérieuse pour être laissée aux seuls architectes." Carlo di Carlo
"L'architecture appartient à celui qui la regarde." de Meuron
"Peut-être la poésie est-elle la vérité inattendue. Son apparition requiert le silence. L'architecture a pour tâche artistique de donner forme à cette attente silencieuse. (...) La réalité de l'architecture, c'est le concret, ce qui est devenu forme, masse et espace, son corps. Il n'y a pas d'idées en dehors des choses." Peter Zumthor
"L'architecture est le seul art que je connaisse dans lequel, à la fois la poésie et le quotidien, l'esthétique et la technique, l'ingénieur et l'ouvrier devraient constituer des sujets majeurs, d'égale importance." Pergame
"L'architecture est une chose trop sérieuse pour être laissée aux seuls architectes." Carlo di Carlo
"L'architecture appartient à celui qui la regarde." de Meuron
"Peut-être la poésie est-elle la vérité inattendue. Son apparition requiert le silence. L'architecture a pour tâche artistique de donner forme à cette attente silencieuse. (...) La réalité de l'architecture, c'est le concret, ce qui est devenu forme, masse et espace, son corps. Il n'y a pas d'idées en dehors des choses." Peter Zumthor
"L'architecture est le seul art que je connaisse dans lequel, à la fois la poésie et le quotidien, l'esthétique et la technique, l'ingénieur et l'ouvrier devraient constituer des sujets majeurs, d'égale importance." Pergame
samedi 20 mars 2010
Architecte
Un architecte n'est ni tout a fait archi, ni tout à fait tecte ; c'est probablement cette ambigüité qui le rend souvent schizophrène. De la philosophie, il n'a retenu que les divagations de Voltaire invoquant "le grand Architecte". De là, il en déduit promptement qu'il est sorti de la cuisse de Jupiter. Son combat se résume fréquemment à défendre contre le monde entier des positions inintelligibles, et que donc personne de sensé ne comprend, sauf lui ; et encore ! Un grand nombre d'entre eux devraient être pendus haut et court si le crime de laideur urbaine était inscrit au code pénal. Heureusement, la profession est sauvée par quelques justes dont la qualité des œuvres est rarement, voire jamais, portée à la connaissance du pékin moyen !
mardi 16 mars 2010
Archimede
Savant grec du 3eme siècle av JC sujet à de fréquentes poussées de fièvre qui l'obligeaient à passer de longues heures dans son bain. Il y observa avec beaucoup d'attention un phénomène physique amusant : celui de la flottaison de ses parties intimes. Intrigué, il eut quand même le courage et l'obstination d'en déduire un théorème qui porte son nom. Lequel théorème, au-delà de la satisfaction personnelle qui comble d'aise une petite moitié de l'humanité, permit quelques avancées décisives dans l'architecture navale : la conception de super-pétroliers qui s'échouent sur les côtes du monde entier (et sur les nôtres, ce qui est plus grave), et celle de porte-conteneurs qui nous permettent de bénéficier de produits indispensables à notre bien-être : jeux vidéos, écrans de télévision, gadgets en tout genre, fleurs en plastique, fabriqués à l'autre bout du monde.
samedi 13 mars 2010
Appartement de garçon
(je poursuis dans le plagia flaubertien).
"Garçonnière" dans une acception plus contemporaine et "studio affecté à la fornication illicite" dans une acception plus triviale. Curieusement, l'expression "appartement de fille" n'existe pas. On lui préfère une dimension plus collective : maison close, bordel, lupanar, etc. ... que la sinistre Marthe Richard, en 1946, élèvera définitivement au statut d'errance fantasmatique masculine.
jeudi 11 mars 2010
Antiquité
Etat vénérable qu'il n'est pas donné à tout le monde d'atteindre, qui inspire en général le respect et qui se caractérise par une sorte de retour en enfance : port de la couche-culotte, sieste obligatoire, bouillie de 18H00, ...
Anglais, anglaises
Peuple dont tout nous sépare : la Manche, la conduite à gauche, la sauce à la menthe, Jeanne d'Arc, etc. ... seules les petites anglaises pourraient représenter un sujet de consensus.
mardi 9 mars 2010
Ange
Etres asexues soi-disant inventes par l'homme comprenant plusieurs categories : les mattons (gardiens), les souffleurs (descendants de Gabriel), les Hells angels (potes de Lucifer) et les alcooliques (qui se tappent leur part).
Amerique
Aurait pu etre la patrie de mon oncle s'il n'avait ete Charentais.
Pays des grands espaces capable du meilleur comme du pire.
Patrie du MacDo, des tele-evangelistes, de Bush et des subprimes ; mais aussi de F.L. Wright, M.L. King, Paul Auster et du Jazz.
Pays des grands espaces capable du meilleur comme du pire.
Patrie du MacDo, des tele-evangelistes, de Bush et des subprimes ; mais aussi de F.L. Wright, M.L. King, Paul Auster et du Jazz.
Allemands
Reunion de peuplades teutones et germaniques n'ayant pas eu la chance d'etre Bretonnes ou Provencales.
Alcoolisme
Un fleau, une detresse, un naufrage.
Le monde parfois en semble victime : perte de raison, chute, rechute, desequilibre, gueule de bois, delire et acoutumance.
Le monde parfois en semble victime : perte de raison, chute, rechute, desequilibre, gueule de bois, delire et acoutumance.
Airain
La loi eponyme meriterait d'etre appliquee aux traders, banquiers, agents immobiliers et autres rapaces, juste pour leur culture personnelle (et, accessoirement, notre satifaction personnelle egalement).
Air
Eviter (en public) d'associer instantanement et simultanement a ce mot les termes "chambre" et "hotesse", car on vous prendra immediatement pour un obsede, alors que vous etes juste amateur de bicyclette et d'aeronautique.
Agriculture
Secteur en friches qui eut payé, traditionnellement détenu par de pauvres paysans qui réclament des indemnités, et qui se rassemblent une fois par an Porte de Versailles pour tenter de se faire caresser la croupe par de riches politiciens qui leur promettent lesdites indemnités.
Affaires
Les affaires sont en général louches ou sales. Mais elles peuvent être également prospères ; ce qui est rarement contradictoire.
Il y a d'avantage "d'hommes d'affaires" que de "femmes d'affaires". Sans doute parce que les premiers sont plus souvent louches et sales que les secondes ?
J'exagère : il y a aussi des "bonnes affaires", qui dépendent du point de vue où on se place ! (Ne pas confondre avec les "bonnes à tout faire" qui dépendent aussi ...).
Un homme d'affaires sent toujours l'after shave (surtout le matin dans l'avion), et très souvent la transpiration (plutôt le soir dans le parking).
Une femme d'affaires porte souvent un tailleur (surtout le matin dans l'avion), et pas grand chose (plutôt le soir dans le parking).
Il y a d'avantage "d'hommes d'affaires" que de "femmes d'affaires". Sans doute parce que les premiers sont plus souvent louches et sales que les secondes ?
J'exagère : il y a aussi des "bonnes affaires", qui dépendent du point de vue où on se place ! (Ne pas confondre avec les "bonnes à tout faire" qui dépendent aussi ...).
Un homme d'affaires sent toujours l'after shave (surtout le matin dans l'avion), et très souvent la transpiration (plutôt le soir dans le parking).
Une femme d'affaires porte souvent un tailleur (surtout le matin dans l'avion), et pas grand chose (plutôt le soir dans le parking).
Actrices
Se marient, soit avec des acteurs très beaux mais ça ne dure jamais longtemps, soit avec des producteurs très laids mais très riches, et ça ne dure pas longtemps non plus.
Le malheur des actrices c'est qu'elles ne tombent jamais sur des types bien comme vous et moi (ni très beaux, ni très riches).
C'est de leur faute : elles ne prennent jamais le métro !
Le malheur des actrices c'est qu'elles ne tombent jamais sur des types bien comme vous et moi (ni très beaux, ni très riches).
C'est de leur faute : elles ne prennent jamais le métro !
lundi 8 mars 2010
Academie francaise
Institution baroque du Quai Conti, œuvre de Le Vau, édifiée en 1688, peuplée d'immortels ayant déjà, pour la plupart, un pied dans la tombe, et pour de très rares, un pied de nez. Sa coupole peut s'admirer depuis la Passerelle des Arts, mais exclusivement en compagnie d'un Grand Cru et d'une paire de Riedel.
dimanche 7 mars 2010
Absinthe
Alcool désuet dont Gainsbourg tenta de ressusciter l'intérêt dans ses sublimes "Variations sur Marilou"... "Dans son regard absent et son iris absinthe..."
Abricot
Flaubert capitula devant ce mot, et rend les armes en rayant cette phrase laconique : "Nous n'en aurons pas encore cette année."
Une évidence : l'abricot est l'un des fruits les plus érotiques sorti de l'imagination du Créateur. Je ne vais pas me répandre en longues explications, mais sa silhouette, son galbe, sa symétrie, son velouté, et jusqu'à ses grains de beauté, parviennent à représenter assez parfaitement l'envers et l'endroit des organes féminins que la pudeur (il en existe encore !) n'expose que dans l'intimité.
Il faut déplorer avec force que les techniques actuelles de la production de masse abâtardissent le goût voluptueux de l'abricot de jadis ; celui avec lequel les grands-mères confectionnaient des confitures que je "panthéoniserais" volontiers, au même titre que cette gelée de cassis dont les petits pétales bien fermes mimaient une sorte de résistance à se faire étaler sur une biscotte préalablement beurrée, à l'heure du goûter, dans mes souvenirs d'enfance les plus lointains.
La vue d'un très bel abricot (du Roussillon forcément !) me fait systématiquement penser à Marlène Jobert ; tâches de rousseur coquine oblige !
Enfin, j'en connais (des cruelles) qui avaient surnommé une jeune femme qui s'affichait la poitrine découverte sur la plage, "La tarte aux abricots" ! J'atteste qu'il s'agissait d'une assez juste métaphore.
vendredi 5 mars 2010
Abélard
Petit exercice à la manière de Flaubert, juste actualisé...
Abélard :
Philosophe, Théologien, Chanoine, Précepteur, Orateur, Dialecticien, Syndicaliste - et néanmoins porté sur la gaudriole et l'andouillette beaujolaise - fut émasculé par les hommes de mains du sieur Fulbert pour avoir engrossé Héloïse, nièce dudit sieur, chanoine de Notre-Dame, cruel et jaloux de surcroît.
Une évidence : les histoires de chanoine finissent mal, en général !...
Tout ceci se passait dans des temps barbares et reculés, aux 11 et 12ème siècles ; il est évident qu'aujourd'hui, en dehors des femmes que l'on vitriolle ou qu'on enterre vivantes... notre époque est bien plus civilisée !
Anecdote : l'histoire a retenu du personnage de Fulbert qu'il était gros, avaient les sourcils qui se rejoignaient, le teint rougeot, ne croyait pas au réchauffement climatique et avait rendu sa carte du PS quelques temps avant son forfait criminel. Il n'était pas bien malin non plus car c'est lui qui engagea Abélard, alors âgé de 37 ans, comme précepteur de sa nièce, qui devait avoir une vingtaine d'années. Il pensait vraisemblablement qu'Abélard se contenterait d'enseigner à Héloïse la logique, l'ontologie et la théorie des Universaux sans travaux pratiques ! Or, Abélard, consciencieux, suivait les directives ministérielles (Cf image suivante).
Ce con de Fulbert fut également émasculé et en plus on lui creva les yeux. A noter que son cas est à l'origine de la théorie de la double peine. Fin de l'anecdote.
Ayant perdu successivement sa virginité et l'instrument par lequel il avait pêché(amusant ce terme "gaule"!), Abélard gagna malgré tout une certaine postérité (la preuve, il est dans mon blog !). Mais à quel prix, les amis !
Il du se retirer un temps à Saint-Denis, petite bourgade du "Neuf-Trois" qui ne disposait pas à l'époque de toutes les félicités de la vie moderne : un Grand Stade (équipé en CRS), des barres de HLM (équipées en chômeurs), des hypermarchés (équipés en consommateurs), plusieurs dizaines de Macdos et des centaines de kebabs (équipés en cholestérol)), mais juste une abbatiale et pas encore une basilique (équipée en ossements).
Abélard, s'emmerdant comme un agent immobilier interdit de subprimes, s'en fut finir sa vie à Nogent-sur-Seine où il monta une petite affaire de guinguette.
Il mourut à 63 ans sans avoir pu toucher sa retraite à taux plein.
Il git désormais dans un état de décomposition très avancé aux côtés du cadavre d'Héloïse dans un mausolée situé à l'entrée du Père Lachaise.
Ils vécurent très malheureux et n'eurent qu'un enfant (un dénommé Astrolabe qui tourna mal d'ailleurs).
"C'est ça qu'est triste", aurait chanté Bourvil.
A suivre (en respectant Flaubert) : Abricot
Abélard :
Philosophe, Théologien, Chanoine, Précepteur, Orateur, Dialecticien, Syndicaliste - et néanmoins porté sur la gaudriole et l'andouillette beaujolaise - fut émasculé par les hommes de mains du sieur Fulbert pour avoir engrossé Héloïse, nièce dudit sieur, chanoine de Notre-Dame, cruel et jaloux de surcroît.
Une évidence : les histoires de chanoine finissent mal, en général !...
Tout ceci se passait dans des temps barbares et reculés, aux 11 et 12ème siècles ; il est évident qu'aujourd'hui, en dehors des femmes que l'on vitriolle ou qu'on enterre vivantes... notre époque est bien plus civilisée !
Anecdote : l'histoire a retenu du personnage de Fulbert qu'il était gros, avaient les sourcils qui se rejoignaient, le teint rougeot, ne croyait pas au réchauffement climatique et avait rendu sa carte du PS quelques temps avant son forfait criminel. Il n'était pas bien malin non plus car c'est lui qui engagea Abélard, alors âgé de 37 ans, comme précepteur de sa nièce, qui devait avoir une vingtaine d'années. Il pensait vraisemblablement qu'Abélard se contenterait d'enseigner à Héloïse la logique, l'ontologie et la théorie des Universaux sans travaux pratiques ! Or, Abélard, consciencieux, suivait les directives ministérielles (Cf image suivante).
Ce con de Fulbert fut également émasculé et en plus on lui creva les yeux. A noter que son cas est à l'origine de la théorie de la double peine. Fin de l'anecdote.
Ayant perdu successivement sa virginité et l'instrument par lequel il avait pêché(amusant ce terme "gaule"!), Abélard gagna malgré tout une certaine postérité (la preuve, il est dans mon blog !). Mais à quel prix, les amis !
Il du se retirer un temps à Saint-Denis, petite bourgade du "Neuf-Trois" qui ne disposait pas à l'époque de toutes les félicités de la vie moderne : un Grand Stade (équipé en CRS), des barres de HLM (équipées en chômeurs), des hypermarchés (équipés en consommateurs), plusieurs dizaines de Macdos et des centaines de kebabs (équipés en cholestérol)), mais juste une abbatiale et pas encore une basilique (équipée en ossements).
Abélard, s'emmerdant comme un agent immobilier interdit de subprimes, s'en fut finir sa vie à Nogent-sur-Seine où il monta une petite affaire de guinguette.
Il mourut à 63 ans sans avoir pu toucher sa retraite à taux plein.
Il git désormais dans un état de décomposition très avancé aux côtés du cadavre d'Héloïse dans un mausolée situé à l'entrée du Père Lachaise.
Ils vécurent très malheureux et n'eurent qu'un enfant (un dénommé Astrolabe qui tourna mal d'ailleurs).
"C'est ça qu'est triste", aurait chanté Bourvil.
A suivre (en respectant Flaubert) : Abricot
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