samedi 20 mars 2010

Architecte

Un architecte n'est ni tout a fait archi, ni tout à fait tecte ; c'est probablement cette ambigüité qui le rend souvent schizophrène. De la philosophie, il n'a retenu que les divagations de Voltaire invoquant "le grand Architecte". De là, il en déduit promptement qu'il est sorti de la cuisse de Jupiter. Son combat se résume fréquemment à défendre contre le monde entier des positions inintelligibles, et que donc personne de sensé ne comprend, sauf lui ; et encore ! Un grand nombre d'entre eux devraient être pendus haut et court si le crime de laideur urbaine était inscrit au code pénal. Heureusement, la profession est sauvée par quelques justes dont la qualité des œuvres est rarement, voire jamais, portée à la connaissance du pékin moyen !

3 commentaires:

  1. Sévère cette définition, mais tu as raison il faut être exigeant !

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  2. Merci pour les pékins moyens dont je suis ! J'ai eu l'audace de demander, par deux fois,à deux époques différentes de ma vie, à deux(se) architectes, de m'aider à concevoir ma maison, non pas à partir de mes seuls besoins mais en tenant compte de mon parcours et de mes savoirs-être ou savoirs-comprendre...Je confirme que se réalise alors l'unique harmonie
    de "la poésie et du quotidien, de l'esthétique et de la technique", avec une réelle rencontre de l'ouvrier et de l'architecte-ingénieur.

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  3. Réaction, réaction ! Françoise : désolé, mais il est très probable (j'en suis même certain) que tu ne sois pas une "pékine moyenne" ! Céci étant : nous sommes tous le "pékin moyen" de quelqu'un ; il faut s'y résoudre. Je voulais faire allusion à la "starisation" qui a tendance à ne porter à la connaissance du grand public (c'est mieux que "pékin moyen" ?) qu'un nombre très limité d'architectures (oeuvres et discours) ; et je trouve ça dommage. Heureux que tu partages un peu de ma définition quand même ; bien sûr "architecte-ingénieur"...

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