"Couleur en détrempe à base de lait de chaux, dont on peint les murailles, l'intérieur des églises, etc.", nous indique Alain Rey.
J'actualiserai cette acception par : "Sorte de vernis qui peut conférer à des éléments insignifiants l'illusion de l'importance".
Il est injuste que le verbe "badigeonner" et le terme "badigeonneur" n'aient actuellement qu'un usage limité.
A y réfléchir : ne sommes-nous pas dans une société du badigeonnage ?
samedi 27 mars 2010
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Oui, ou plutôt une société détrempée qui coule, qui bave, la bave étant parfois un signe avant-coureur de mort...
RépondreSupprimerLes mots gardent la saveur (douceur ou amertume) liée à leur découverte expérimentale dans l'enfance. Pour moi (qui ne suis plus tout jeune), le badigeon était un exercice imposé par ma mère lorsque j'avais mal à la gorge. Elle trempait des bâtonnets enrobés de coton dans un liquide bleuâtre et sucré et badigeonnait mes amygdales avec. Finalement je ne détestais pas.
RépondreSupprimerEnsuite lorsque le mal progressait et descendait sur la poitrine comme on disait à l'époque, venait l'heure du cataplasme à base de farine de moutarde pétrie puis enveloppée dans de la gaze. Et si l'effet recherché ne se produisait pas, on passait au sinapisme "rigolo". Petit rectangle de papier imbibé de moutarde forte que l'on trempait dans l'eau et qu'on appliquait sur la poitrine à hauteur des bronches. Plus ça brûlait et plus on avait l'impression de guérir vite. On dit qu'il fut inventé par un médecin, le docteur Rigollot.
28 mars 2010 10:23
Ah le rigolo ! J'ai connu ça également. Et puis aussi ces bouts de coton enfilé sur des tiges de bois ... Que des madeleines !
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